Ils sont partout. De la machine à café au supermarché en passant par les cours d'école ou les salles de réunion, les tics de langage gangrènent jusqu'à la plus petite phrase de notre quotidien. Invisible pour celui qui l'énonce, le mot-valise, qui coupé de son contexte ne veut souvent rien dire, peut très rapidement déclencher chez celui qui l'écoute un rictus, le désarroi ou pire... l'envie de meurtre.
Difficile de se contenir en effet au bout du 25ème «j'avoue», «tu vois» ou encore du quatre-millième «ouais», répétés toutes les trois secondes dans une phrase de cinq mots. Impossible de continuer une conversation normalement! Le fond du sujet sera littéralement noyé par sa forme, informe.
Sans oublier les grands classiques du genre comme le «euuuuh» qui a le don de transformer son énonciateur en paresseux et les «du coup», «voilà» ou «c'te» qui font du lexique français un cimetière à ciel ouvert, des expressions comme «en même temps», «je dis ça je dis rien», «j'ai envie de dire», «la vérité» (très en vogue en ce moment) remportent pour leur part le prix des pires tics de langage.
Et que dire de ces anglicismes «oh my god», «yeah», de ces mots en verlan «truc de ouf» ou de ces fautes de français «la sœur à», «au jour d'aujourd'hui» qui assassinent tranquillement chaque jour le vocable hexagonal?.
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